Le Chant Brisé [Roman]

Le Chant Brisé - Patrice Poissonnet (Roman)
Genre : Postcyberpunk
État : Terminé
Nombre de signes : 720.648

Présentation :
« Le Chant Brisé » est né de mes réflexions sur la possibilité d’un éveil de conscience des intelligences artificielles, de ma passion pour la culture japonaise et de mon amour pour la musique électronique. Le premier jet a été écrit durant le Nanowrimo, un concours américain qui propose de coucher 50.000 mots (300 000 signes espaces comprises) en un mois. J'ai continué après le concours pour arriver à plus de 600.000 signes et j'ai tout repris entre 2016 et 2018 dans le cadre de la formation l’Esprit Livre. Après de nombreuses révisions et grâce au travail et au soutien précieux d'Alain Roëls, le manuscrit est à présent bouclé et je pars en quête d'éditeur.

Pitch :
Mia est une saido, une chanteuse cybernétique, fleuron de la technologie japonaise du XXIIIe siècle. Lors d’un concert, elle perd sa voix et malgré tous les soins qu’on lui apporte, son avenir est compromis. Rejetée, elle doit trouver sa raison d’être, car après tout, à quoi peut servir une idole incapable de chanter ?

Extrait :
Kyôsuke se fraie un passage dans la foule vers un distributeur de boissons fraîches. Il fait la queue depuis des heures sous le soleil avec sa petite amie et a proposé de lui rapporter un thé bien glacé. L’adolescent traverse l’immense parvis de l’Ôsaka Dôme et s’abreuve de cette ambiance à la fois douce et électrique qui règne avant un concert. Il aime les premiers jours de septembre, quand il fait encore chaud le soir et que la ville baigne dans le sucre orange des longs couchers de soleil. L’atmosphère est imprégnée de souvenirs de vacances et le jeune garçon se délecte de ses accents vanillés. C’est son dernier été de lycéen et une tendre nostalgie s’empare de lui, sans pour autant l’attrister. En réalité, rien ne saurait assombrir son bonheur, car ce soir il va enfin revoir celle pour qui il a fait tout ce chemin et attendu si longtemps dans la touffeur d’un été interminable. Ce soir, il assiste au concert de la reine de ses nuits, sa divine idole, Mia.
À l’approche du dôme constellé de publicités holographiques et de logos lumineux, une musique pop électronique fait vibrer le sol sous ses pieds et l’agitation se fait grandissante. Kyôsuke croise des groupies exaltées qui hurlent le nom de la star, agitent des banderoles, allument des fumigènes ou chantent à tue-tête ses plus grands succès dans un esprit bon enfant. Il manque de trébucher sur les piquets de tente des passionnés les plus acharnés qui campent ici depuis des jours pour être sûrs d’avoir les meilleures places. Des langues des quatre coins du monde foisonnent autour de lui dans un melting-pot sonore exotique et lui rappellent que l’envergure de sa Mia dépasse amplement les frontières du Japon.
La chanteuse tant adulée est en effet unique en son genre et une grande partie de son succès planétaire est liée à sa nature hors du commun. Mia est une saido, une cyber-idole conçue et fabriquée pour le chant et la scène. Fleuron de la société Vox Machina, son nom inscrit en lettres holographiques au sommet de l’Ôsaka Dôme, symbolise à lui seul l’avènement du XXIIIe siècle. En seulement un an, elle a cumulé quatre albums et un nombre incalculable de concerts, de clips et d’interviews avec une fraîcheur sans cesse renouvelée. Kyôsuke fait partie de ses plus fervents admirateurs et brûle d’impatience de la revoir sur scène chanter pour lui.